Under the green moon

Des arbres, des buissons, de la pluie, des nuages, des gratte-ciel en arrière plan, quelques clochard...et James.

Le soucis quand on débarque fraîchement d'un autre pays au dimension de la France et qu'on arrive aux États-Unis c'est le changement d'échelle. James a cru pouvoir prendre le métro pour rejoindre la maison de Sarah mais après quelques heures à errer dans les souterrains il fut bien obliger d'accepter l'idée d'être perdu dans Los Angeles, sans pouvoir contacter qui que se soit, puisque son portable avait rendu l'âme quelques heures plus tôt.

Il était sortit au hasard, pour se faire accueillir par une pluie battante. Puis ses pas l'avait mené jusqu'à ce parc sombre et humide où il tourne en rond à présent, marmonnant entre deux buissons:

"Bienvenue à Los Angeles...les guides seront ravie de vous guider...et moi qui dit: non je me débrouillerai. Ça m'apprendra. Crétin que je suis. Et cette foutue pluie qui cesse pas. Je peut même pas tenter de me faire de l'argent."

Et ainsi de suite dans les plaintes jusqu'à ce que, épuisé, il se laisse choir sur un banc, frémissant lorsque l'humidité imbibe son pantalon, le glaçant jusqu'aux os. Les passant pressés n'accordent même pas un regard emplie de compassion au jeune homme trempé, croulant sous le poids de deux sacs, d'une violon, d'une flûte traversière et d'un synthétiseur, les pochettes des instruments protégées par des bâches plastiques récupérées dans des ruelles sombres, glauques, mal famées, laissant un souvenirs désagréable à James, qui du coup marmonne de nouveau en y repensant:

"Et puis c'est quoi cette ville où les drogués se piquent en pleines rues...et moi qui dit bonsoir comme un crétin. Faillie y passer...bref...restons zen..."

Ses mots semblent inspirer les cieux puisque la pluie cesse aussi brusquement qu'elle avait commencée. Seul les arbres gouttent plus que les cheveux du jeunes hommes, et seul les feuilles sont plus perlées d'eaux de pluie que lui. Sortant un serviette d'un sac il s'essuie du mieux qu'il peut, puis se change caché derrière des arbrisseaux, laissant les vêtements mouillés par terre, en imaginant la réaction du prochain vagabond trouvant sur le sol un jean propre et une chemise dans le même état. Manquerais plus qu'il y laisse un billet et James se sentirai comme un saint....mais il ne faut pas pousser trop loin la charité.

Recommençant a marcher le musicien finit par arrivé sur une petite place où des jeunes sont réunie à boire et à gratter des guitares, à l'abri d'un kiosque...

* Mince...je vais pas pouvoir m'abriter ici.* Songe James.

Du coup il se laisse choir contre le tronc d'un arbre, gorgeant ses vêtements secs au passage, et sort son violon. Ses doigts frigorifiés mettent du temps à réussir à tirer un son autre que le miaulement d'un chat qu'on égorge. Mais après quelques échauffement il se lance dans une improvisation d'inspiration celtiques, qui lui réchauffe autant l'âme que le corps. Il ne réalise pas que plus loin les jeunes gens ont cessé toutes activités et l'observe, ce gamin sans abris qui à sortit de ses poches un magnifique instrument et qui maintenant leur offre une musique superbe et entraînante...bien que d'origine assez flou. Irlandaise peut être ?

Bientôt certain se mettent à danser sur les notes rapides de James qui, plongé dans son jeu, ne les remarques pas. Mais l'un des membres du groupe c'est rapproché de lui et....

Spoiler:

HJ : Je m'excuse de cette attente interminable


Sarah et Hayden avaient eu depuis la matinée le projet de passer une après-midi « entre frangins »… Au programme, manger une glace pendant une balade dans le parc, puis shopping au centre commercial pour remettre à jour leur garde-robe et enfin volley-ball sur la plage. En bref, tout pour se rapprocher un peu plus l’un de l’autre.

La jeune femme était heureuse de passer cette journée en sa compagnie, il s’agissait tout de même de son frère aîné, son exemple, son modèle par excellence et surtout son ange gardien. Sans cesse, il jouait les gardes du corps de sa petite sœur, réparant ses erreurs, réglant ses problèmes et soucis divers, puis prenant les remontrances de son père à sa place : Jouant ainsi les souffre-douleur.

Carter s’en voulait encore de lui avoir rendu la vie si dure, à un moment… Lorsqu’elle a rencontré Greg et que celui-ci l’a fait sombrer dans la drogue et l’alcool… Elle n’oublierait jamais que son frère fit tout pour l’en sortir et chasse cet idiot de musicien… Et surtout qu’elle lui en a voulu pour des jours et même des semaines, mais en sachant qu’il avait eu raison et elle tort. À vrai dire c’est au moment où elle vit Greg la tromper qu’elle compris que l’enfoiré n’était pas son sang mais bien son petit ami.

Bref. La journée planifiée s’annonçait d’office morte puisque le temps n’était pas en leur faveur : Le ciel sombre crachait des éclaires tout en pleurant longuement … Assise sur le fauteuil du salon elle écoutait tristement la pluie qui battait sur les carreaux de la villa…

« Hayden… J’ai vraiment envie de sortir, ce temps me rendra folle ! »

C’est alors que le ciel sembla l’écouter, puisque quelques secondes plus tard il s’arrêta de pleuvoir, et les gros nuages noirs s’écartèrent même pour laisser apparaître de beaux rayons de soleil.

C’est donc avec un immense sourire au lèvres que sans plus attendre, Sarah entraîna son frère dans sa décapotable rouge flambant neuve pour qu’il la conduise jusqu’au parc de Los Angeles. Les cheveux dans le vent frais elle ne pouvait s’empêcher de rire en voyant son frère conduire fièrement le nouveau cadeau de leur père, ses Ray Ban sur le nez.

« Tu devrais faire mannequin pour Hugo Boss si le groupe ne marche pas ! »

Elle eut à peine le temps de lui faire une bise sur la joue droite qu’ils étaient arrivés au parc. Ils s’empressèrent alors de se diriger vers le marchand de glace lorsqu’une foule les intrigua…

Il s’agissait d’une multitude de personnes qui dansaient au beau milieu du parc … Sur un air de violon. Un violoniste dans la Cité des Anges ? En voilà, un évènement bien singulier ! Sarah n’en avait jamais écouté… Elle ne dansait pas, elle était attentive à ce nouveau style de mélodie, muette, car admirative. Elle était passionnée de musique depuis toujours et la découverte d’une nouveauté était chaque fois plus que bienvenue.

Au moment où elle voulu s’approcher du musicien pour voir son visage et le féliciter, deux petits monstres se précipitèrent sur le jeune homme… La foule prise de panique se dispersait brusquement : Tous des trouillards !

Au lieu de fuir, elle prit Hayden par la manche et lui fit signe de chasser les deux vandales…

« Hayden brise-leur les côtes !!! »

Elle ne pu finir sa phrase : elle resta interdite lorsqu’elle vit le visage du musicien… C’était impossible, c’était une blague…